Projection et conversation
Une revisite des scènes mythiques du striptease dans l’histoire du cinéma au regard d’une littérature contemporaine érotique et militante.

La performance est une interview d’une jeune réalisatrice dont le premier long métrage vient d’être censuré par le Ministère de la Culture (la CCIA, commission du cinéma et des images).
L’intervieweuse lui pose des questions, favorisant l’écoute,les silences. Ensemble elles mêlent l’histoire du striptease et sa représentation au cinéma, des années 20 à aujourd’hui.
Des extraits de scènes ponctuent leur conversation. Elles s’expriment aussi au sujet de la création, des succès et des échecs qui ponctuent une carrière, de l’influence du cinéma sur la société, de la censure. La projection d’une scène peut les amener à se raconter elles-mêmes, et soudain laisser affleurer une part de leur intimité.

Il n’est que temps d’observer, avant d’aller plus loin, que le strip-tease, par le développement et l’enchainement des états successifs qui le composent en tant que spectacle, détermine dans le public une série de phénomènes d’ordre presque métabolique.
Cela est dû au fait que, considérées comme créatrices de suspense, sa nature et sa fonction affectent la physiologie du spectateur.
Présentant, en effet, toutes les caractéristiques du suspense (par ses gradations, ses progressions, ses alternances et son incertitude, désirée plus que réelle), le strip-tease est subi tout autant que voulu. Au reste, même la manière dont il est désiré, lors du déshabillage notamment, l’apparente au suspense.
Métaphysique du Striptease
Du Strip au Tease a notamment été inspirés par les lectures :
La Maison d’Emma Becker
Beauté Fatale de Mona Chollet
Le regard féminin – une révolution à l’écran de Iris Bery
Le corps des femmes de Camille Froidevaux-Metterie
La métaphysique du strip-tease
Striptease, l’art de l’agacement de Laurent Sutter
Télécharger le dossier de présentation : Du Strip au Tease